Escalade N1 : Comportements observables et conduites typiques
Prise d'informations :
DEBUTANT
Avant le mouvement = visuelle, localise seulement point de départ/point d'arrivée
Pendant le mouvement = visuelle, tactile, kinesthésique.
L'information visuelle prédomine, mais se limite au champ d'action des mains. Elle est faible au niveau des pieds (corps proche du rocher)
Elle assure le repérage des prises (horizontalité, grosseur) ainsi que l'efficacité de la tenue (solidité = info tactiles grossières).
(Arrêt = blocage et/ou chute)
DEBROUILLE
Avant le mouvement : identifie le trajet et repère la zone difficile et les PME (normalement !)
Pendant le mouvement : s'informe visuellement sur la position des PM et PP et les met en relation dans un espace proche.
Pose des pieds
DEBUTANT
Le grimpeur n'a que les références de l'escalier, l'échelle ou l'arbre !
PM : prédominance sur les grosses prises crochetantes horizontales pour tirer vers le bas (un seul type de préhension). Utilise les PM dans l'espace proximal sans allonge du bras
PP : pieds en calage sur toute la surface intérieure (plante du pied)
Tâtonnement important en mains et en pieds. Manque de précision dans la pose du pied (PP cible ratée, bruit…). La pose est le fruit parfois du « hasard ».
Moins de PP utilisées que de PM
DEBROUILLE
Le grimpeur s’adapte à différents types de préhension, lit les prises avant de saisir
PM : utilisation variée et complexe de toutes les orientations. Saisit les prises dans l'espace proximal avec allongement du bras vers le haut.
PP : affinement de la surface et de la pose. Différenciation carre interne. Carre externe. Privilégie les changements de pieds.
Autant de PM que de PP utilisées
Equilibration :
DEBUTANT
L'équilibre est réalisé par une forte dépense physique.
Privilégie la suspension sur les bras par rapport à l'appui sur les pieds (CG en AR des pieds). Les épaules sont collées à la paroi.
DEBROUILLE
Le poids du corps est plus réparti au-dessus des appuis. Les bras sont tendus et plus relâchés.
Déplacements :
DEBUTANT
Le déplacement vertical est très couteux énergétiquement. Le grimpeur privilégie la traction par les bras, il cherche à progresser en reconstituant des lignes d'appuis manuelles horizontales. Le CG n'est pas transféré au-dessus de la PP dominante (la position en X est conservée). Aucun déséquilibre n’est accepté (déplacement du bassin réduit au minimum, mouvement de très faible amplitude).
DEBROUILLE
Libère un appui sans déséquilibre important (un léger déséquilibre est accepté), les bras permettent l’équilibre pendant les changements d’appuis. Meilleure répartition du poids entre les mains et les pieds. Train sup. plus relâché. Le mouvement est encore souvent initié par les bras : la coordination bras/jambes n'est pas optimale
Rythme de grimpe:
DEBUTANT
Rythme lent et saccadé (par à coup) lié à la découverte d'une PM utile à la progression.
Trajet du CG en ligne brisée avec de nombreuses zones d'arrêt où il n'est pas fixe. Les phases de déplacement sont moins importantes que les phases d'équilibration.
DEBROUILLE
Grimpe en amenant le bassin au-dessus de chaque PP dominante (ouverture genou). Les épaules et le bassin sont plus mobiles mais restent parallèles à la paroi.
Le rythme est donné par la facilité de progression : l'arrêt correspond à une difficulté et à une phase de récupération après une difficulté.
Affectivité :
DEBUTANT
Milieu perçu comme impressionnant (verticalité, hauteur, surplomb…). Le grimpeur s'arrête à partir d'une certaine hauteur (hauteur = chute = danger !) Il n'a pas confiance dans le matériel et l'assureur, demande conseil, demande fréquemment à être assuré "sec", attrape la corde, refuse de s'asseoir dans le baudrier, a peur de se laisser descendre …
RQ : certains élèves peuvent avoir un comportement "risque-tout" sans conscience du danger et sans donner un sens aux règles de sécurité … N’accepte pas les déséquilibres.
DEBROUILLE
En Moulinette, va jusqu'en haut corde molle. Accepte la chute, se laisse redescendre en toute confiance. La meilleure acceptation du déséquilibre latéral engendre une modification des repères de perception et d'appréhension du vide.